Si l’hiver nous fait parfois grâce de jours lumineux, il nous apporte encore plus fréquemment un temps gris, morne et brumeux. Qu’y a-t-il alors de plus naturel que se cloitrer à la maison, bien au chaud et à l’abri des humeurs de la nature ? Malgré les apparences, la grisaille de l’hiver pourrait bien engendrer quelques belles images – en voici quelques-unes pour vous inciter à sortir dehors !
J’ai délibérément transformé les images de cet article en noir et blanc. La plupart des sujets étaient déjà presque monochromes et les couleurs ne contribuaient pas particulièrement à en renforcer l’ambiance.
Toutes ont été développées dans Camera Raw, en veillant à conserver toutes les tonalités subtiles, puis converties en noir et blanc dans Silver Efex Pro 2, mise à jour judicieuse d’un logiciel que j’affectionne particulièrement pour l’esprit de ses outils, très proche de la chambre noire d’antan.
Quant à des conseils pour photographier l’hiver, consultez cet article, paru il y a exactement un an ici même…
Par temps gris, le capteur d’un appareil photo s’accommode aisément du faible contraste d’un paysage. Mais la cellule se laisse facilement piéger. L’interprétant comme un excès de luminosité qu’il faut ramener à une valeur moyenne, la cellule sous-expose la neige qui devient du coup toute grise. Pour l’exposer correctement, fiez-vous soit à une vieille astuce de terrain, soit à l’histogramme de l’afficheur LCD. Mesurez la paume de votre main, puis compensez l’exposition suivant votre carnation : si vous êtes de type caucasien, surexposez d’un diaphragme par rapport à l’indication de la cellule pour ainsi bien exposer un paysage hivernal.
L’autre méthode consiste à analyser l’histogramme : augmentez l’exposition jusqu’à ce que le bord droit de l’histogramme épouse son extrémité. Il s’agit en effet d’exposer à droite pour ainsi augmenter le rapport signal sur bruit du capteur. Il suffit ensuite de réduire l’exposition dans votre logiciel de développement RAW. Activez le témoin d’écrêtage de votre appareil pour éviter une surexposition intempestive à la prise de vue. Mais ne paniquez pas — lorsque l’écrêtage commence tout juste à se manifester, le fichier RAW jouit toujours d’une gamme de tonalités complète !