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Minimalisme et couleur

Minimalisme et couleur

Incontestablement, la couleur est le moyen de communication le plus puissant d’un photographe minimaliste. Elle a un lien direct avec nos émotions et régit nos réactions et appréciations face à une image. Il est donc très important de contrôler les couleurs à la prise de vue.  

Lumière réfléchie

Pour rester scientifiquement correct, il ne faut pas attribuer une couleur à un objet, mais à la lumière réfléchie par celui-ci. Toutefois, il est d’usage courant d’évoquer la couleur de surface des objets. Il va de soi que les couleurs sont alors définies telles qu’elles apparaissent sous la couleur blanche, c’est-à-dire sous la lumière du jour qui est en vérité un mélange de la lumière du soleil et de la lumière réfléchie par le ciel bleu et quelques rares nuages blancs.

Dimension psychologique

Cependant, les couleurs ne sont pas uniquement un phénomène visuel. À la manière des mots et des symboles, elles revêtent des significations différentes et elles ont une dimension psychologique qui peut influer sur nos sentiments. La couleur rouge, par exemple, représente l’amour, la peur et la chaleur. C’est également la couleur du sang, de la vie et de la mort. Le symbole du cœur qui exprime l’amour est rouge. Les panneaux d’arrêt sont rouges pour nous avertir et attirer notre attention. Dans la nature, le rouge signale le danger : les baies vénéneuses et l’amanite tue-mouche possèdent cette couleur. Dans une photo, en revanche, la couleur Rouge attire tous les regards, et notamment lorsqu’elle est associée au blanc et au noir. Quant à la couleur jaune, elle est utilisée pour des objets qui doivent rester visibles en toute circonstance, tels que les marquages routiers, vêtements pour le mauvais temps et taxis. Les enfants utilisent du jaune pour peindre la couleur du soleil. La couleur jaune représente donc la chaleur du soleil bien qu’il ne s’agisse pas de sa véritable couleur.

Le chaud et le froid

Notez aussi qu’une couleur change d’apparence lorsqu’elle est juxtaposée à une autre. Ainsi, un sujet rouge paraît plus chaud sur un fond bleu, plus froid sur un fond jaune. Les couleurs froides semblent prendre du recul alors que les couleurs chaudes prennent le dessus. De même, dans une photo, les couleurs saturées paraissent  physiquement plus proches que les couleurs pastel.

Dans certains cas, il suffit d’apporter un zeste de couleur à un sujet pour le rendre attractif.

Interactions entre couleurs

Lorsque vous photographiez en couleur, prenez conscience de la façon dont les couleurs interagissent entre elles. Ceci est particulièrement important pour les couleurs saturées qui dominent souvent la composition d’une image.

Les couleurs primaires (rouge, jaune et bleu) possèdent le plus grand impact visuel, car elles sont pures. – toutes les autres couleurs peuvent être obtenues en les mélangeant. Les couleurs secondaires ont été obtenues en mélangeant deux couleurs primaires à parts égales. Il s’agit donc des couleurs vert, orange et violet. Quant aux couleurs tertiaires, elles résultent du mélange entre une couleur primaire et une couleur secondaire : jaune-orange, rouge-orange, rouge-violet, bleu-violet, bleu-vert et jaune-vert.

La juxtaposition de deux couleurs complémentaires produit souvent des images saisissantes, et ce, même avec un contenu réduit au strict minimum.

Roue chromatique

Les douze couleurs forment une roue chromatique. Les couleurs qui s’y opposent (couleurs complémentaires) ont sur nous un effet particulier : les couleurs des couples rouge/vert, orange/bleu et jaune/violet sont intensifiées lorsqu’elles sont juxtaposées dans une image. Si les peintres impressionnistes étaient les premiers à tirer parti de ce phénomène, vous aussi pouvez vous en servir pour rendre vos photos plus saisissantes. Pour un impact visuel maximal, une image minimaliste devrait avoir un sujet principal et une teinte dominante, les autres couleurs lui étant subordonnées. Une couleur dominante rompue en différentes nuances et valeurs procure ainsi à l’image sa troisième dimension, c’est-à-dire une sensation de profondeur.

Dans son ouvrage « L’art de la couleur », l’artiste peintre et théoricien de la couleur Johannes Itten distingue sept contrastes permettant d’augmenter ou de réduire l’impact visuel d’une image grâce à la juxtaposition de certaines couleurs. Parmi eux, citons le contraste des complémentaires (couples rouge/vert, bleu/orange et jaune/violet), le contraste de quantité (deux couleurs complémentaires, combinées à des quantités différentes), le contraste chaud-froid (opposition de couleurs chaudes et froides), le contraste de qualité (opposition de couleurs saturées et pastels), le contraste simultané (juxtaposition de surfaces grises et colorées) et le plus puissant, le contraste de teinte, qui oppose deux ou trois couleurs primaires.  

Une question de goût

Bien souvent, l’harmonie des teintes obtenue en associant différentes nuances d’une même couleur à une gamme limitée de teintes s’avère souvent aussi expressive que la juxtaposition de couleurs complémentaires. Ces dernières peuvent même apporter la confusion à l’image, et notamment lorsque leur saturation est équivalente. De manière générale, mieux vaut donc marier une teinte saturée à une teinte pastel. Toutefois, l’utilisation des couleurs reste surtout une affaire de goût et les règles ne sont que des indications, à suivre ou non selon votre propre sensibilité artistique. 

Les couleurs restent une affaire de goût. A chacun et chacune sa propre sensibilité !

L’utilisation de couleurs similaires ou monochromes produit des images avec des teintes particulièrement subtiles. Le spectateur n’y est plus distrait par les couleurs et peut ainsi mieux apprécier les autres éléments de l’image tels que les formes et structures qu’il n’aurait peut-être même pas remarqué dans une image aux couleurs plus expressives.

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